Orages, grêle, pluies torrentielles... comment expliquer la violence des récentes intempéries ?

par La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : David De Araujo et Marie-Laure Bonnemain
Publié le 3 mai 2024 à 10h48

Source : JT 20h Semaine

Des orages impressionnants ont traversé la France mercredi 1ᵉʳ mai en fin de journée.
19 départements, de l’Île-de-France à la Normandie en passant par la Bourgogne, étaient placés en vigilance orange "orage" ou "pluie inondations".
Pourquoi une telle intensité et pourquoi la grêle est-elle tombée ?

Des orages impressionnants ont traversé la France mercredi 1er mai en fin de journée, alors que 19 départements de l’Île-de-France à la Normandie en passant par la Bourgogne étaient placés en vigilance orange "orage" ou "pluie inondations". 

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, des images spectaculaires des phénomènes de mercredi soir ont été partagées sur les réseaux dans la soirée par beaucoup de médias et de Français. Il y a notamment eu de violents impacts de foudre au sommet de la tour Eiffel. 

Pourquoi une telle intensité ?

Cela vient de ce qu'on appelle un "conflit de masse d'air". Hier soir, il faisait 28 °C à Strasbourg, et de l'autre côté de la France, à Pau, 9 °C. Lorsque ces deux zones, de 19°C d'écart, se percutent, cela crée un choc. C'est sur cette ligne que les orages ont éclaté.

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"La saison orageuse, estivale au sens large, commence au mois de mai et ce mercredi, on était au tout début", explique dans le sujet en tête de cet article Patrick Galois, prévisionniste Météo France. Un "phénomène classique", explique-t-il, "mais qui s'est concentré sur un petit nombre de régions". Soit jusqu'à trois semaines de pluie en quelques heures, mais aussi, plus étonnant, des grêlons, parfois gros comme des balles de golf. 

Pourquoi la grêle est-elle tombée ?

Très localement, comme dans l'Yonne, des orages supercellulaires se sont formés, des cumulonimbus, des nuages à la forme très verticale. L'air chaud et humide s'évapore du sol et forme des gouttes qui s'élèvent jusqu'à rencontrer de l’air très froid, -30°C. 

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Les grêlons sont formés. Mais mercredi soir, l'amplitude thermique était si grande qu'ils sont restés piégés dans le nuage, ont grossi encore et encore, jusqu'à tomber. "Ce qu'il est difficile de savoir, c'est exactement où va tomber la grêle, parce que ce sont des couloirs très étroits", explique Evelyne Dhéliat dans le sujet ci-dessus. Selon Météo-France, le caractère imprévisible de ces chutes de grêle est renforcé notamment par le dérèglement climatique.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : David De Araujo et Marie-Laure Bonnemain

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